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... à Montréal !

3.05.2006

30 zanns et 2 carries

Voilà, c'est fait je viens d'expérimenter les services médicaux québecois.
Avant de partir, je n'ai pas eu le temps de faire ma visite annuelle chez le dentiste pour prendre soin de mes dents, avoir des nouvelles de mes plombages. Et mes dents c'est vraiment pas du solide, merci maman, merci papa.
J'ai donc bravé ma trouille, demandé à ma voisine du dessus (un couple de marsellais vivent juste au dessus de nous, en permis vacances travail, ils sont trop cool) qui avait eu de sérieux troubles dentaires de me filer un coup de pouce pour choisir. J'ai donc obtenu un rdv à la clinique truc machin Queen Helizabeth du côté anglais de la ville à l'autre bout surtout.
Comme c'était dans une clinique, pas de dents en néon en vitrine, ouf. Je demande mon chemin en anglais, parce que c'est grand une clinique et pis que surtout leur signalétique n'est pas très conviviale. On me répond en français que c'est au deuxième. Ca je deteste, c'est pas la première fois que je me prends des vents quand je parle en anglais. Ca fait super pas plaisir.
La salle d'attente rien à redire. Plutot banale. Rassurant.
J'ai un formulaire gigantesque à remplir. Plein de questions. J'adore car quand tu dois remplir des questionnaires ou autres bidules de papier, ils te fournissent toujours une petite tablette en bois avec une grosse pince en haut pour tenir la feuille. Comme ça si ça te chante de remplir ton formulaire debout, ou sur tes genoux c'est super pratique.
là où je commence à perdre mon sang-froid, c'est quand je suis le dentiste, enfin ce que je pense être un dentiste, vers son cabinet, ce que je pense être un cabinet.
Un couloir sinistrement bleu pâle distribue des petites alcôves de béton où sont installés vaguement un siège qui date de mon enfance, une étagère et des tiroirs.
Scéance de photo, panoramique etc... Ils prêtent des gilets chics en je ne sais pas trop quoi pour être protégée des rayon intempestifs. Ca c'est bien !
Mais je commence à paniquer, quand, une fois installée, je contemple le plafond miteux et le crépis vétuste. Et puis surtout, je viens de me faire passer un savon parce que j'ai tenté d'esquiver le nettoyage (détartrage) et parce que je n'utilise pas de fil dentaire. Ca rigole pas. Je suis donc clouée à mon siège, la molette criarde qui se tappe de temps à autre une petite gencive. Moi je trouve ça vraiment petit de se venger. La cellule est si exigue que le dentiste ne peut même pas faire le tour du fauteuil. Je suis obligée de me tordre le cou pour lui offrire ma dentition. Un vrai bonheur !
Mais le truc le plus fandard, c'est quand un vieil homme moustachu entre, contemple mes radios et diagnostique sur un ton paternaliste :"deux carries" et que ces deux mots vont me couter, ça j'en sais encore rien, 35 dollars. Pas donnée la phrase !
J'ai la bouche en feu, la gencive maheureuse et je me dirige vers la salle d'attente avec dans les mains, sortis d'un médiocre tirroir, une brosse à dent publicitaire du centre dentaire et une bobine de fil dentaire...
La note est sévère, 180 dollars pour un nettoyage, trois radios et un diagnostique.
Diantre.
J'ai deux rdv en poche et la trouille au ventre pour deux malheureuses carries. Ca promet.
Plus tard j'ai appris qu'en fait la vilaine personne qui crie est une "hygiéniste dentaire" habilitée sans doute à "nettoyer" et s'attarder à des menues tâches, quant au monsieur très chic à 35 dollars la tirade, le dentiste en temps que tel. Moi, je me demande pourquoi on a encore des dentistes chez nous, à leur place je viendrais vite vite travailler ici...!

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