La machine à remonter le temps

Alors voilà... au guichet, une petite madame et une autre petite madame beaucoup plus âgée toute bien aprêtée mais qui n'entend plus très bien. Il faut donner les cartes habituelles, les petits mots gribouillés sur des mini papiers...
En échange tu as le droit de revêtir la combinaison en vigueur pour ce genre de voyage. Une espèce de blouse coton bleu usée par les lavages successifs, avec deux cordons à lacer dand le dos.
Après il y a l'attente, les contrôles de routines, les formalités, on me rend mes cartes.
Et puis mon nom est appelé ! Ah moi le grand voyage... sans douleur, juste une porte à passer... Et me voilà dans une autre époque.
Pour ce qui est de l'année exacte, j'ai du mal à savoir. Les boutons de la machine à faire les radiologies ressemble étrangement à ceux de notre cuisinière mais en moins récents et beaucoup plus gros... Tout parait aussi très usé . La pièce dans laquelle je me trouve n'est vraiment pas grande mais tout parait si vieux, la couleur ternie des chemises en cartons rangées sur d'ancestrales étagères, le papier peint, l'encadrement des portes ... Je dirais environ 1950 ? La première personne que je croise est un docteur, la soixante dizaine. Il parle, enfin il marmone vaguement quelque chose. je ne sais même pas s'il m'a vu. Ah si ! Mais peut être parce que je me trouvais sur son chemin. Il me fait signe de pénétrer dans une petite salle adjacente où.. Oh ben là si c'est pas dieu croyable, la petite dame de tout à l'heure m'indique où me placer pour réaliser les clichés de mes fichues douloureuses côtes ! Serait ce donc qu'une énorme supercherie ? Serais je toujours en 2007 ? Sans doute...
Fébrile et sous le choc je retourne dans la salle d'attente, ce ne sera pas bien long, juste attendre un petit peu pour obtenir mes radios et mon compte rendu. Mes radios je n'ai pas le droit de les avoir et je dois crier pour obtenir une copie du compte rendu... Crier sacréement fort parce que la chtite vieille n'entend plus très bien et ne veut pas me les donner...
Une fois le papier en main je reste perplexe... Oki c'était pas la peine d'user mes cordes vocales pour un tableau avec des cases dedans...